Installer une pompe à chaleur géothermique ne relève pas d’un simple changement d’habitude. C’est explorer une ressource énergétique qui sommeille sous nos pieds, bien loin des modes et des promesses marketing éphémères. Cette technologie, qui puise directement dans la chaleur du sol, transforme la façon de chauffer son logement et de produire de l’eau chaude sanitaire. À la clé, des économies d’énergie tangibles, constatées sur la durée. Avant de vous lancer dans l’aventure, quelques éclaircissements s’imposent sur la PAC à géothermie, son fonctionnement et ses spécificités.
La pompe à chaleur géothermique, kesako ?
Au rayon des systèmes de chauffage, la pompe à chaleur géothermique occupe une place à part. Aussi appelée PAC à géothermie, elle repose sur un principe limpide : exploiter l’énergie contenue dans le sol pour la restituer sous forme de chaleur à l’habitat. Concrètement, des capteurs enterrés collectent les calories présentes sous la surface. Cette énergie, une fois transformée, alimente le chauffage et l’eau chaude sanitaire du logement. Un mécanisme discret, mais diablement efficace.
Les particularités de la PAC géothermique
Si les PAC aérothermiques ont la cote, leur cousine géothermique mérite qu’on s’attarde sur ses atouts. Le point commun ? Les deux systèmes captent des calories pour les transformer en chaleur. Mais la PAC à géothermie va puiser plus profondément : des capteurs enfouis sous terre absorbent l’énergie, mise ensuite à profit grâce à un fluide frigorigène qui circule dans le système. Ce fluide, au contact des calories, devient gaz. Le gaz chauffe, puis redevient liquide, et le cycle recommence. Résultat : un rendement remarquable, même lorsque le thermomètre s’aventure sous zéro. Dans la plupart des cas, pas besoin d’appareil d’appoint pour traverser l’hiver.
On parle souvent de « famille » de PAC géothermiques, tant les variantes sont nombreuses. Voici les principales différences entre les modèles disponibles :
- PAC sol-sol : ici, le fluide frigorigène parcourt l’ensemble du circuit. Cette catégorie se fait plus rare, victime des évolutions réglementaires sur les fluides utilisés.
- PAC sol-eau : elle capte la chaleur du sol pour alimenter ensuite le système de chauffage via un transfert de calories.
- PAC eau glycolée-eau : des capteurs remplis d’eau glycolée prennent le relais. Cette eau traitée transporte la chaleur jusqu’au circuit de chauffage du bâtiment.
- PAC eau-eau : la chaleur est puisée directement dans la nappe phréatique située sous la propriété. Ce système fait partie de la catégorie géothermique, car il exploite toujours la ressource du sol.
Le réseau de captage pour le PAC à géothermie
La mise en place d’une PAC géothermique commence par l’installation, dans votre terrain, d’un réseau de captage. Ce dispositif varie selon la configuration du sol et l’espace disponible. Pour y voir plus clair, voici les trois modes de captage les plus courants :
- Captage horizontal au sol : solution souvent recommandée, car plus abordable et plus simple à installer. Des tubes sont enterrés entre 60 et 120 cm de profondeur, formant un circuit fermé. Seule contrainte : prévoir une surface assez vaste, car le réseau doit mesurer au moins une fois et demie la surface à chauffer.
- Captage vertical au sol : absence de grand jardin ? Le captage vertical s’impose alors. Une sonde géothermique est insérée dans un forage pouvant atteindre 150 mètres. Cette technique requiert moins d’espace, mais les travaux sont plus lourds et quelques démarches administratives sont à prévoir.
- Captage vertical sur nappe phréatique : réservé aux PAC eau-eau. Si une nappe phréatique se trouve sous votre propriété, vous pouvez envisager cette option. Le COP (coefficient de performance) atteint 5, un score remarquable. Cependant, ce choix implique des frais plus élevés, notamment pour l’étude préalable du terrain et de la qualité de l’eau.
Si l’idée de choisir une pompe à chaleur géothermique vous séduit, ne laissez pas la question de l’installation guider seuls vos critères. L’essentiel reste de sélectionner un équipement ajusté à la surface et aux besoins de votre habitation. Pour affiner votre choix, fiez-vous au COP et à la puissance calorifique. Un modèle hors budget ? Sachez qu’il existe aujourd’hui des aides financières pour alléger la facture.
Installer une pompe à chaleur géothermique, c’est ouvrir la porte à une autre façon de chauffer son chez-soi. Sous chaque jardin, une réserve d’énergie attend d’être exploitée, à chacun de décider s’il veut en faire la clé de sa transition énergétique.


